L’Union Européenne a-t-elle encore une politique étrangère ?
- Arthur Duez
- 9 févr. 2021
- 11 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 juin
Le nouveau président étasunien, Joe Biden, entend remettre en avant l’alliance transatlantique liant l’Union Européenne aux puissances Nord-Américaines. En effet, à la suite du mandat de Donald Trump les relations entre les Etats-Unis et le vieux continent se sont dégradées. En favorisant d’autres alliances mais aussi en se retirant d’accords majeurs signés avec les puissances européennes, Donald Trump a montré un certain mépris pour les Européens. Dans le même temps, la Chine qui apparait comme la principale concurrente des Etats-Unis tente de se rapprocher de l’Union Européenne. En ce sens, la Chine et l’UE viennent de signer de nouveaux accords sur l’investissement. La remise en cause de l’unipolarité américaine par l’émergence de puissance comme la Chine apparait comme un moment important pour les puissances internationales et notamment pour l’UE. Alors même que celle-ci fait face à des difficultés internes (Brexit, épidémie de la Covid-19, tensions avec certains membres), l’année 2021 semble être un rendez-vous à ne pas manquer. Le mandat de Donald Trump a aussi accentué la remise en cause des institutions internationales en favorisant la relation directe entre les Etats. Ainsi dans ce contexte, l’UE doit réfléchir à la place qu’elle veut avoir sur la scène internationale. L’UE peut profiter du développement d’une multipolarité pour (re)devenir un acteur incontournable de la scène internationale grâce à sa politique étrangère. Cela nous invite alors à nous interroger sur l’existence même de cette politique étrangère.
Un rôle important à jouer sur la scène internationale
L’UE continue de jouer un rôle sur la scène internationale, en défendant notamment un certain nombre de valeurs et de principes. Les questions environnementales, la lutte contre le terrorisme, la défense de la paix et des droits de l’Homme, sont au cœur des priorités de l’Union. Avec la récente fonction de Haut Représentant pour la politique étrangère et la sécurité commune, l’UE rédige en 2008 un rapport de mise en œuvre pour répondre aux nouveaux défis à savoir cybersécurité, sécurité maritime et changement climatique. Sous l’initiative de Federica Mogherini, l’UE redéfinit à nouveau 6 ans plus tard ses objectifs. Ainsi, la rédaction de ces rapports montre une volonté d’établir des stratégies. Quentin Weiler, lors de son analyse des nouvelles priorités de l’UE [1] souligne le caractère moins « novateur » et moins « idéologique » de ces priorités mais leurs accorde un caractère plus « réaliste ». Celles-ci ont menées à des actions concrètes. Par conséquent, l’UE cherche à jouer un rôle dans la résolution des conflits et des crises. Le soutien humanitaire apporté par l’UE au moment des conflits est aussi important. Depuis 1992, l’UE possède un service spécialisé dans la réalisation de cet objectif : le service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne (ECHO). Depuis 2014, l’UE a ainsi dédié 7,1 milliards d’euros à l’aide humanitaire, devenant ainsi premier pourvoyeur d’aide humanitaire dans le monde [2]. Elle participe aussi à des négociations pour résoudre les conflits. Son rôle dans les accords pour un cessé le feu entre l’Ukraine et la Russie en 2015 (Protocole de Minsk) a en effet été important. Cet accord apparaissait comme primordial pour l’UE notamment dans une optique de rapprochement de l’Ukraine à la suite des accords d’associations décidés avant le début du conflit. De plus, l’attachement de l’UE à la diffusion d’un multilatéralisme est aussi important. En ce sens, les accords de Vienne sur le nucléaire iranien auraient ainsi pu apparaitre comme une autre réussite pour l’UE aux vues de son rôle important dans les négociations. Cependant, le retrait de Donald Trump de l’accord mais aussi l’attitude des puissances européennes depuis le retour des sanctions entrainent la défiance Iranienne et limitent considérablement ce succès.

Dirigeants Biélorusse, Russe, Allemand, Français et Ukrainien lors du sommet Minsk II, le 11 et 12 février 2015
La sécurité de l’Union, a également été un point fondamental de la politique étrangère. Les membres de l’UE ont accordé une attention particulière dans la lutte contre le terrorisme, notamment dans les pays durement touchés. Cette attention particulière a cependant pu avoir des effets négatifs. On peut penser qu’elle a capté toute l’attention sur les réflexions en liens avec la politique étrangère, notamment en France. Ainsi cette dernière a souvent été uniquement destinée à cet aspect depuis quelques années, oubliant en quelque sorte les autres défis. Par conséquent, l’UE a manqué certains rendez-vous importants et le sentiment d’un effacement de l’UE sur la scène internationale s’est développé. De plus, l’UE a connu de récents échecs qui l’ont affaibli.
La faillite du couple franco-allemand dans la gestion des tensions avec la Turquie.
En effet, la politique étrangère européenne est de plus en plus marquée par de grands échecs. A tel point qu’Hubert Védrine considère la politique étrangère de l’UE comme une « illusion » dans un interview en 2013 [3]. Récemment, l’incapacité à gérer les tensions avec la Turquie a particulièrement montré la faiblesse de la politique étrangère de l’UE. L’absence de réaction des Européens face à la politique offensive de la Turquie s’est aussi particulièrement illustrée lors du conflit opposant l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Bien que plus récemment les relations se soient apaisées, Recep Tayyip Erdoğan voulant « ouvrir une nouvelle page avec l’Europe », les actions timides de l’UE et son manque d’union pourraient laisser des traces.[4] L’Union s’est même distinguée par un remarquable manque de cohésion face aux menaces de Recep Tayyip Erdoğan. Que ce soit lors de ses nombreux propos déplacés envers le président français, Emmanuel Macron, ou bien lors d’intrusions dans les zones maritimes grecques, le manque de soutiens des acteurs européens a de quoi étonner. En effet, bien que des sanctions économiques, minimes, ont été décidées par l’UE contre la Turquie, seule la France et l’Italie ont soutenus militairement la Grèce en envoyant navires et avions de combat en Méditerranée. Cette gestion des tensions a l’aisé paraitre une certaine faiblesse de l’UE.
Dans cette crise en Méditerranée, l’Allemagne a opté pour une position bien plus en retrait que ses partenaires français ou italiens. Multipliant les déclarations demandant un apaisement des tensions, l’Allemagne semblait vouloir éviter à tous prix une confrontation avec la Turquie. On peut penser que la forte présence d’une communauté turque en Allemagne a pu influencer le positionnement allemand. Ainsi, le gouvernement allemand aurait voulu éviter de fâcher la communauté turque présente sur son territoire. Selon le député français, Sylvain Maillard, l’Allemagne « n’a certainement pas envie de souffler trop sur les braises pour ne pas avoir de problème sur le territoire allemand ensuite ». Il rappelle également que la menace de réouverture de la frontière turque aux réfugiés aurait un impact d’autant plus important pour l’Allemagne. Cela traduit plus généralement le fait que la politique étrangère européenne est très liée au couple franco-allemand. La sortie de la Grande Bretagne de l’Union accentuera probablement ce phénomène. L’Union semble avoir du mal à prendre de réelles décisions lorsque ces deux puissances ne parlent pas d’une même voix. Ainsi, il semble que dans cette crise l’Allemagne a fait le choix de privilégier son intérêt national à la défense d’un partenaire européen. Ce choix n’est pas propre à l’Allemagne, d’autres pays européens favorisent souvent leurs propres intérêts à ceux de l’UE.

La forte présence de la population Turque en Allemagne
La politique du « chacun pour soi »
C’est un aspect qui illustre particulièrement la politique européenne, pas uniquement dans le domaine de la politique étrangère. L’UE fait, en effet, face à de nombreuses divisions, voir divergences totales d’opinions. Les oppositions entre les Etats membres de l’Union ne sont pas récentes. L’une des questions qui avaient particulièrement opposée les Etats européens est la question de l’intervention en Irak en 2003. Plus récemment, la gestion de la crise migratoire de 2015 avait mis en lumière les mêmes difficultés pour l’UE. Cette crise avait ainsi souligné la difficulté pour les 28 Etats membres de l’époque de trouver une solution commune et de répondre à des problématiques dans un délai restreint. Un conflit montre particulièrement ses divergences d’opinions au sein même de l’UE : il s’agit du conflit Libyen. Ce conflit reflète parfaitement l’idée que les puissances européennes agissent avant tout pour défendre leurs propres intérêts plutôt que de chercher à s’unir dans un but commun. La France a exercé une politique particulièrement ambigüe en Libye. Les raisons même de son intervention, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, soulèvent de nombreuses questions. Officiellement la France a soutenu le gouvernement reconnu par la communauté internationale, le gouvernement de Fayez Al-Sarraj. Cependant le crash d’un hélicoptère transportant trois membres de la DGSE en juillet 2017, dans la région de Benghazi, alors dominée par Khalifa Haftar, avait mis en lumière le double jeu français. L’Italie, ancienne puissance coloniale en Libye, a joué un rôle dans le conflit. Adoptant une position plus claire que la France, l’Italie s’est présentée comme un soutien important aux forces de Sarraj. Elle a notamment eu une importance dans les négociations car elle cherche à limiter l’arrivée de migrants sur ses cotes, à proximité de la Libye (notamment l’ile de Lampedusa). L’Allemagne, quant à elle, possède relativement moins d’intérêts en Libye que ces deux partenaires européens, cela peut expliquer qu’elle fut relativement en retrait du conflit et avait refusé l’idée d’une intervention en 2011.
Le rôle déterminant des États-Uniens : une dépendance ?
La difficulté pour les Européens à définir une ligne de conduite unique dans sa politique étrangère a favorisé le développement d’une dépendance grandissante vis à vis des Etats-Unis aussi bien en matière de politique étrangère qu’en terme de défense. Dans l’incapacité de faire des choix, l’UE s’est souvent tournée vers les Etats-Unis. Le reproche est souvent fait à l’UE de suivre sa politique étrangère sur la politique américaine et de miser principalement sur les Etats-Unis pour assurer sa protection. Le budget alloué à la défense est en constante baisse en France et en Allemagne, les deux principales armées de l’UE depuis 1989. Cette baisse de budget va impacter les capacités militaires de l’UE : problèmes d’équipements et logistiques sont en effet des conséquences directes. Pour l’achat d’équipements, l’UE se tourne alors vers l’achat d’équipements états-uniens, ce qui pose la encore des problèmes. En effet, Loreline Merelle [5] souligne que lors de l’achat de certains de leurs armements technologiques (aviation notamment), les Américains peuvent exiger que la gestion des données se fassent sur leur territoire. Ainsi, ils peuvent surveiller mais aussi éventuellement rendre hors d’usage certains équipements à distance ce qui réduirait encore les capacités militaires d’un état. Le Brexit a d’autant plus affaiblit les capacités militaires de l’UE : elle se voit privé d’une armée compétente aussi bien en terme qualitatif que quantitatif. Ces éléments accentuent la dépendance des puissances européennes envers leur allié étasunien. Finalement l’UE préfère miser sur l’OTAN et les Etats-Unis pour assurer sa protection. Même dans l’une des opérations majeures de l’UE, l’opération Barkhane, le rôle des Etats-Unis, surtout dans la logistique, est déterminant.
L’échec de la défense européenne.
L’UE ne semble donc plus en capacité de mener de réelles interventions militaires seules, sans son allié Américain. « Sans les capacités nucléaires et conventionnelles de l'Amérique, l'Allemagne et l'Europe ne peuvent se protéger. C'est un fait. » avait annoncé Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre fédérale allemande de la Défense. Cette dépendance dans le domaine sécuritaire et le sentiment d’Emmanuel Macron que l’OTAN est en « état de mort cérébral », avait favorisé la réapparition d’un vieux projet : la Défense européenne. En effet, Emmanuel Macron avait notamment remis au goût du jour la volonté d’une mise en place d’une défense européenne en réanimant un projet d’une création d’une armée européenne pouvant œuvrer à la protection du territoire. L’objectif de Emmanuel Macron était de réduire la dépendance de l’UE dans sa politique de défense vis à vis de puissances extérieures et d’accentuer la coopération des pays membres. Cet échec semble se caractériser comme la parfaite synthèse des éléments évoqués précédemment : visions et objectifs différents selon les membres européens, un couple franco-allemand en désaccord, une complaisance dans la dépendance vis-à-vis des Etats-Unis. En effet, ce projet a trouvé peu d’écho auprès des partenaires européens. Bien que des armées européennes soient parfois amenées à coopérer et que certaines dépenses soient partagées, l’UE ne possède pas d’armée permanente mobilisable à tout moment. Cette idée ne semble pas convaincre. L’Allemagne, comme d’autres partenaires européens, semble en effet préférer l’OTAN pour assurer leur défense. Ainsi, la prise de distance étasunien avec Donald Trump ne serait alors qu’une parenthèse et l’UE semble s’orienter vers la continuité en gardant ses liens très étroits en terme de politique étrangère et de défense avec les Etats-Unis
En bref.
L’UE pèse de moins en moins dans les affaires internationales. Les difficultés qu’elle connait pour surmonter les récents défis ne donnent pas de signes positifs. Pascal Boniface souligne le caractère naïf de l’UE qui pensait que le monde partageait ses valeurs. Celle-ci s’est, en effet, probablement trop laissée porter par leur imposant allié américain sans se rendre compte des difficultés qui émergeaient. L’UE semble stagner depuis des années, les problèmes soulignés par J-J Servan-Schreiber en 1967 semblent toujours être d’actualité au XIXème siècle. La domination des Etats-Unis sur l’UE ne semble pas s’être atténuée dans de nombreux domaines, bien au contraire. Par conséquent, et pour reprendre ses termes, l’Europe qui semblait « sans stratégie » en 1967, semble toujours l’être aujourd’hui. Il n’est évidemment pas trop tard pour inverser la tendance qui semble se dessiner. Avec le Brexit, le couple franco-allemand risque de devoir mener de manière plus importante l’UE pour lui permettre de compter à nouveau sur la scène internationale. Le traité d’Aix-la-Chapelle de 2019 entre la France et l’Allemagne peut être une première étape d’un rapprochement plus important. Cependant les tensions internes avec plusieurs pays membres (Hongrie, Pologne) risquent de compliquer le développement de stratégies. De plus, avant même de pouvoir envisager la création d’une armée européenne pouvant répondre à des objectifs, l’UE doit redéfinir ses dits objectifs et le rôle qu’elle veut jouer dans le monde.
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[1]Weiler Q. (2017) La Stratégie Globale de l’UE : de quoi s’agit-il ?, Diploweb;com, la revue diplomatique, https://www.diploweb.com/La-Strategie-Globale-de-l-UE-de.html
[2] Fiches thématiques sur l’Union Européenne Parlemement Européen. L’aide humanitaire. https://www.europarl.europa.eu/factsheets/fr/sheet/164/humanitarian-aid
[3] « La politique étrangère de l'Union européenne est une illusion » interview d’Hubert Vedrine pour euronew par Audrey Tilve du 17/10/2013 https://fr.euronews.com/2013/10/17/la-politique-etrangere-de-l-union-europeenne-est-une-illusion
[4] L’élection de J. Biden n’est peut être pas étrangère à ce revirement de situation. En sachant que les Etats-Unis lui seront moins favorable, la Turquie regarde peut être dans d’autres directions.
[5] Loreline Merelle, 2019, Qui peut défendre le territoire européen ?, Reportage Arte, L’info +, mise en ligne le 03/07/2019, consulté le 12/01/2021, https://www.arte.tv/fr/videos/087181-324-A/qui-peut-defendre-le-territoire-europeen/
Bibliographie
Boniface P. (2021). 50 idées reçues sur l’état du monde. Mondialisation, guerres et conflits, duel Chine/USA, Covid-19.. Qui dirige le monde ?, éditions 2021, Armand Collin, 152 pages, Paris
Gomart T. (2020) L’affolement du monde. 10 enjeux géopolitiques. éditions Tallandiers, 249 pages, Paris.
Keohane, D. (2008). 2008 : une année vitale pour la défense de l'UE. Revue internationale et stratégique, 69(1), 127-136. https://doi.org/10.3917/ris.069.0127
Puhl D.(2020) La coopération en matière d’armement entre la France et l’Allemagne: Une entente impossible ? Notes de l’IFRI, visions franco-allemandes n°31, consulté le 22/01/21, https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/visions-franco-allemandes/cooperation-matiere-darmement-entre-france
Servan-Schreiber J-J (1967) Le défi américain, éditions Denoel, 342 pages, Paris
Weiler Q. (2017) La Stratégie Globale de l’UE : de quoi s’agit-il ?, Diploweb;com, la revue diplomatique, https://www.diploweb.com/La-Strategie-Globale-de-l-UE-de.html
Sitographie
Cazenave F. (09/09/2020) Tensions en Méditerranée. Pourquoi l’Allemagne cherche à ne pas faire de vagues avec la Turquie ?, Ouest France, consulté le 15/01/2021, https://www.ouest-france.fr/europe/allemagne/tensions-en-mediterranee-pourquoi-l-allemagne-cherche-a-ne-pas-faire-de-vagues-avec-la-turquie-6967149
De La Grange A. (publié le 13 janvier 2021, mis à jour le 14). Ouïgours: Londres dénonce la «barbarie» de Pékin, Le Figaro, consulté le 14/01/21, https://www.lefigaro.fr/international/ouigours-londres-denonce-la-barbarie-de-pekin-20210113
Goulard H. & Renaud N. (17/11/20) Europe de la défense : l'Allemagne assume sa différence avec la France, Les Echos, consulté le 20/01/21, https://www.lesechos.fr/monde/europe/europe-de-la-defense-lallemagne-assume-sa-difference-avec-la-france-1265724
Hofnung T. (Publié le 07/05/2019) « En Libye comme au Mali, la France joue un double jeu », Le Monde, consulté le 16/01/2021. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/05/07/en-libye-comme-au-mali-la-france-joue-un-double-jeu_5459262_3212.html
Quatermer T. (30 septembre 2020) Sommet de l'UE : l'impossible politique étrangère européenne, Libération, consulté le 12 janvier 2021: https://www.ifri.org/fr/espace-media/lifri-medias/sommet-de-lue-limpossible-politique-etrangere-europeenne
Le Monde avec AFP (15 décembre 2020) La Turquie souhaite ouvrir « une nouvelle page » avec l’Union européenne, affirme Recep Tayyip Erdogan, Le Monde, consulté le 15/01/2021, https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/15/ankara-souhaite-ouvrir-une-nouvelle-page-avec-l-ue-affirme-erdogan_6063516_3210.html
Loreline Merelle, 2019, Qui peut défendre le territoire européen ?, Reportage Arte, L’info +, mise en ligne le 03/07/2019, consulté le 12/01/2021, https://www.arte.tv/fr/videos/087181-324-A/qui-peut-defendre-le-territoire-europeen/
Priestley P. (07.11.2018). Défense européenne : un projet récurrent miné par les contradictions, TV5Monde, consulté le 14/01/2021, https://information.tv5monde.com/info/defense-europeenne-un-projet-recurrent-mine-par-les-contradictions-194221
« La politique étrangère de l'Union européenne est une illusion » interview d’Hubert Vedrine pour euronew par Audrey Tilve du 17/10/2013 https://fr.euronews.com/2013/10/17/la-politique-etrangere-de-l-union-europeenne-est-une-illusion
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